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Fini les OPCA, place aux OPCO !

OPCO

Depuis le 1er avril 2019, les 20 OPCA (Organismes Paritaires Collecteurs Agréés) ont cédé la place à 11 OPCO, des Opérateurs de Compétences.

La terminologie n’est pas anodine, puisque la première conséquence de ce changement est que les OPCO ne sont plus agréés en tant qu’organismes de collecte. C’est désormais l’URSSAF qui va recouvrir, à compter de 2021, la contribution unique à la formation professionnelle et la taxe d’apprentissage.

Le regroupement des branches professionnelles autour d’un OPCO désigné, s’appuie sur les critères de cohérence des métiers et des compétences, de filières, d’enjeux communs de compétences, de formation, de mobilité, de services de proximité et de besoins des entreprises.

Rapprochez-vous de votre OPCA pour connaître votre OPCO de rattachement. Vous pouvez aussi consulter le site du ministère du Travail.

Quels sont les 11 OPCO publiée au Journal officiel ?

La réforme acte-t-elle un vrai changement de cap pour les OPCO ?

« On peut espérer que cette réforme s’installe plus durablement comparée à celles passées. »

La réforme est une transformation en profondeur qui touche au système et à ses acteurs, contrairement aux réformes précédentes. La réforme opère une modification du paradigme, sur deux axes forts :

Cette réforme est donc un vrai pari sur un changement culturel de la formation.

Le rôle de l’OPCO est recentré sur l’accompagnement de proximité de l’entreprise pour identifier les besoins en compétences de demain.

Plus précisément, les OPCO sont désormais au service des branches professionnelles. Ils devront, à travers l’accompagnement des entreprises, identifier les besoins en compétences via la Gestion des Emplois et des Parcours Professionnels (GEPP), et permettre ainsi aux branches de définir les qualifications et les métiers de demain.

La réforme répond-elle aux nouveaux enjeux de la formation ?

« Les entreprises ont besoin de solutions de formations courtes, rapides et continues. »

Les entreprises ont besoin d’investir dans des formations plus courtes et plus immédiates.

En effet, l’accélération des mutations, notamment digitales, impose aux entreprises d’adapter les compétences en permanence. En ouvrant la voie plus largement qu’auparavant à la formation en situation de travail (AFEST) et à la formation ouverte et à distance (FOAD), le législateur y répond en partie.

Pour autant, Le plan de développement des compétences est majoritairement renvoyé à la responsabilité et au portefeuille de l’entreprise.

Comme certains l’avaient appelé de leurs vœux, il pourrait y avoir une réflexion sur la reconnaissance fiscale-financière de l’investissement dans le capital humain.

Selon les secteurs et les prises en charge, n’y a-t-il pas un risque d’inéquité entre les entreprises ?

Les « bonnes » et les « mauvaises » formatrices ?

« Normalement non, puisque la volonté du législateur a été d’organiser les OPCO en secteurs cohérents et en les regroupant. Cela va leur permettre d’avoir une assise plus importante, pour déployer un conseil de proximité, en particulier à destination des moins de 50 salariés qui n’ont pas souvent les moyens de se doter d’expertises en la matière. »

C’est une forme de reconnaissance du modèle de déploiement original de certains OPCA comme AGEFOS PME. Par exemple, en 2018, l’AGEFOS PME Pays de la Loire a réalisé 2 500 rendez-vous dans les entreprises au cours desquels ont été identifiés les besoins en compétences, les ressources et l’apport de solutions. Cet accompagnement est précieux pour les entreprises.

Et c’est bien là que les OPCO ont un rôle majeur à jouer : celui de conseiller l’entreprise.


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